Le règlement de l'UE sur la déforestation (EUDR) introduit de nouvelles obligations légales pour les entreprises qui importent ou commercialisent des produits spécifiques au sein de l'Union européenne. Il s'agit d'une étape majeure vers l'élimination des produits liés à la déforestation sur le marché de l'Union européenne, qui s'accompagne de défis opérationnels et de mise en conformité considérables.
Cet article de la FAQ est conçu pour aider les professionnels, les chefs d'entreprise et les décideurs à comprendre ce qu'est l'EUDR, comment elle fonctionne et quelles sont les actions nécessaires pour rester en conformité. Que vous gériez des chaînes d'approvisionnement mondiales ou que vous évaluiez les risques juridiques, ce guide couvre les faits essentiels, les processus, les outils et les délais nécessaires.

Questions générales
La première section explique clairement ce qu'est le règlement européen sur le règlement des différends, pourquoi il a été introduit et comment il affecte les entreprises qui négocient des produits de base spécifiques à haut risque.
Qu'est-ce que le règlement de l'UE sur la déforestation (EUDR) ?
Le règlement de l'UE sur la déforestation (EUDR), officiellement connu sous le nom de règlement (UE) 2023/1115, est un cadre juridiquement contraignant adopté par l'Union européenne en juin 2023. Son objectif principal est d'empêcher le commerce de produits liés à la déforestation ou à la dégradation des forêts sur le marché de l'UE.
Le règlement s'applique à la fois aux produits importés dans l'UE et à ceux qui en sont exportés. Les entreprises doivent s'assurer que les produits réglementés répondent à trois critères essentiels :
- Ils doivent être exempts de déforestation (c'est-à-dire qu'ils ne doivent pas être produits sur des terres déboisées après le 31 décembre 2020).
- Produit légalement en conformité avec les lois du pays d'origine.
- La traçabilité est totale, jusqu'à la parcelle exacte où ils ont été cultivés ou récoltés.
L'EUDR remplace l'ancien règlement sur le bois de l'UE (EUTR), dont il élargit considérablement le champ d'application et les exigences juridiques.
Pourquoi l'EUDR a-t-il été introduit ?
L'Union européenne est l'un des plus grands consommateurs de produits agricoles et forestiers au monde. Ses habitudes de consommation contribuent à la déforestation mondiale, en particulier dans les régions tropicales riches en biodiversité.
L'EUDR a été mis en place pour remédier à cette empreinte environnementale. Elle fait partie du "Green Deal" de l'UE et soutient des objectifs plus larges tels que la neutralité climatique d'ici à 2050 et la préservation de la biodiversité.
En imposant des produits d'origine légale et exempts de déforestation, le règlement transforme la durabilité environnementale d'une initiative volontaire en une obligation de conformité, remodelant du même coup les pratiques commerciales mondiales.
Quand l'application des règles de l'EUDR commence-t-elle ?
L'application de l'EUDR devrait commencer en deux phases, en fonction de la taille de l'entreprise :
- Les grandes entreprises doivent s'y conformer d'ici au 30 décembre 2025.
- Les petites et micro-entreprises ont jusqu'au 30 juin 2026 pour se conformer à ces exigences.
Malgré l'échelonnement du calendrier, toutes les entreprises sont invitées à commencer à se préparer dès maintenant en raison du temps et de la complexité nécessaires à la collecte des données, à l'évaluation des risques et à la mise en place de systèmes conformes.
Existe-t-il une période de grâce ou une flexibilité dans les délais de l'EUDR ?
L'EUDR ne prévoit pas de période de grâce après le début de l'application de la loi.
Les grandes entreprises doivent s'y conformer d'ici le 30 décembre 2025, tandis que les petites et micro-entreprises ont jusqu'au 30 juin 2026 pour le faire. Ces dates sont juridiquement contraignantes et représentent la pleine entrée en vigueur du règlement.
Bien que le calendrier échelonné accorde un délai supplémentaire aux petites entreprises, aucune exemption ou flexibilité ne s'applique après ces dates. Une fois la date d'entrée en vigueur arrivée, seules les entreprises qui ont fait preuve d'une diligence raisonnable totale et qui ont soumis des dossiers DDS valides seront légalement autorisées à placer des produits sur le marché de l'UE ou à exporter à partir de celui-ci.
Les entreprises sont donc invitées à considérer la phase actuelle de pré-application comme une période critique pour les tests des systèmes, la sensibilisation des fournisseurs et la formation interne. En retardant les préparatifs jusqu'à la fin de l'année 2025, elles s'exposent à des risques de non-conformité, à des retards dans les expéditions ou à des mesures d'exécution.
Quels sont les produits couverts ?
L'EUDR s'applique à des produits agricoles et forestiers spécifiques qui sont reconnus comme étant les principaux moteurs de la déforestation dans le monde. Ces produits sont prioritaires en raison de leur impact environnemental élevé et de leur volume commercial au sein de l'UE.
Le règlement vise spécifiquement les sept produits de base à haut risque suivants :
- Bovins.
- Cacao.
- Café.
- Palmier à huile.
- Le soja.
- Le bois.
- Caoutchouc.
Outre les matières premières énumérées ci-dessus, l'EUDR s'applique également à un large éventail de produits dérivés et transformés qui sont fabriqués à partir de ces matières premières. Cela permet de garantir que les risques liés à la déforestation sont pris en compte tout au long de la chaîne de valeur.
Voici quelques exemples de produits dérivés couverts :
- Produits du cuir et de la viande bovine.
- Chocolat et poudre de cacao.
- Meubles, papier et bois.
- Produits transformés à base d'huile de palme et de caoutchouc.
Tous les produits réglementés sont identifiés à l'aide des codes de la nomenclature combinée (NC) de l'UE énumérés à l'annexe I du règlement. Seuls les articles relevant de ces codes NC spécifiés sont soumis aux exigences de conformité du règlement EUDR. Les entreprises doivent examiner attentivement ces codes afin de déterminer si leurs produits sont couverts par le règlement.
Que signifie l'expression "sans déforestation" dans le cadre de l'EUDR ?
Un produit est considéré comme exempt de déforestation s'il n'a pas été fabriqué sur des terres déboisées ou soumises à la dégradation des forêts après le 31 décembre 2020. Cette règle s'applique même si la déforestation était légale dans le pays d'origine.
Le règlement définit la déforestation de manière large, en incluant à la fois le déboisement complet et la dégradation partielle, telle que l'exploitation forestière, qui perturbe la structure, la composition ou la fonction de la forêt.
Cette norme garantit une protection environnementale uniforme dans tous les pays d'approvisionnement, indépendamment des différentes réglementations nationales.
Quelles sont les exemptions ou les cas particuliers prévus par le règlement EUDR ?
Bien que le champ d'application de l'EUDR soit large, plusieurs exemptions sont prévues afin d'éviter une réglementation excessive et de permettre une flexibilité transitoire.
- Les produits recyclés sont généralement exemptés, à condition qu'ils soient entièrement fabriqués à partir de matériaux précédemment utilisés. Toutefois, si des matières premières réglementées par le règlement EUDR sont ajoutées au cours de la transformation, le produit final peut entrer dans le champ d'application du règlement.
- Les matériaux d'emballage sont exclus, sauf si l'emballage lui-même est un produit réglementé figurant à l'annexe I. Par exemple, le carton fabriqué à partir de pâte de bois serait soumis au règlement EUDR si le code NC spécifique à ce type de carton était couvert.
- Le bois récolté avant le 29 juin 2023 et mis sur le marché de l'UE avant le 30 décembre 2025 est temporairement exempté. Cette exemption sert de tampon transitoire pour le stock existant.
En outre, certains codes de la nomenclature combinée de l'annexe I sont marqués du préfixe "ex", ce qui signifie que seule une sous-catégorie du groupe de produits plus large est couverte. Les entreprises doivent examiner les classifications de produits avec précision pour déterminer leur applicabilité.
Dans tous les cas, il est conseillé aux entreprises de vérifier soigneusement les codes NC et, si nécessaire, de consulter des experts juridiques ou douaniers pour confirmer si une exemption s'applique.
Conformité et diligence raisonnable
Cette section indique qui doit se conformer au règlement EUDR et les mesures exactes que les entreprises doivent prendre pour respecter leurs obligations légales.
Qui doit se conformer au règlement EUDR ?
Le règlement s'applique à un large éventail d'acteurs de la chaîne d'approvisionnement impliqués dans l'importation, l'exportation et la distribution de marchandises réglementées. Il est essentiel de comprendre le rôle juridique de votre entreprise dans le cadre du règlement, car le type d'acteur détermine le niveau de responsabilité, en particulier en ce qui concerne les obligations de diligence raisonnable et la documentation.
Le règlement s'applique à deux types d'acteurs de la chaîne d'approvisionnement :
- Opérateurs: Entités qui mettent des produits réglementés sur le marché de l'UE pour la première fois ou qui les exportent de l'UE. Il s'agit notamment des importateurs, des fabricants et des grands détaillants.
- Commerçants: Les entreprises qui manipulent ou vendent des produits réglementés déjà mis sur le marché. Il peut s'agir de grossistes, de distributeurs ou de plateformes en ligne.
Les opérateurs sont les premiers responsables de la mise en œuvre de la diligence raisonnable. Les négociants doivent tenir des registres et peuvent être soumis à des exigences supplémentaires s'ils sont classés comme grandes entreprises.
L'EUDR s'applique-t-elle aux petites et micro-entreprises ?
Oui, l'EUDR s'applique aux entreprises de toutes tailles, y compris les petites et micro-entreprises, bien que les obligations puissent différer en fonction de leur rôle légal dans la chaîne d'approvisionnement.
- Petites et micro-entreprises agissant en tant qu'opérateurs: Les entreprises qui mettent des marchandises sur le marché de l'UE ou qui les exportent doivent se conformer pleinement au règlement EUDR, notamment en faisant preuve de diligence raisonnable et en soumettant des déclarations DDS. Cependant, ils bénéficient d'une date limite d'application plus tardive, à savoir le 30 juin 2026.
- Petites et micro-entreprises faisant office de commerçants: Les entreprises qui traitent des produits déjà sur le marché ne sont pas tenues de présenter des DDS, mais doivent conserver les documents pertinents du fournisseur et confirmer que les marchandises qu'elles manipulent sont conformes. Ils doivent également coopérer avec les autorités nationales lors d'inspections ou d'audits.
Il n'y a pas d'exemption au règlement en fonction de la taille de l'entreprise ; toutes les entreprises doivent évaluer leur rôle et se préparer en conséquence.
Quelles sont les principales exigences en matière de conformité ?
Le respect du règlement ne se limite pas à des engagements généraux en matière de développement durable ; il implique le respect d'obligations juridiques spécifiques. Les entreprises doivent démontrer, à l'aide de preuves vérifiables, que chaque expédition de marchandises réglementées est exempte de déforestation, légalement produite conformément aux lois du pays d'origine et traçable jusqu'à la parcelle de terre spécifique où elle a été cultivée ou récoltée.
En outre, les entreprises doivent soumettre une déclaration de diligence raisonnable (DDS) via la plateforme TRACES-NT de l'UE avant que les marchandises puissent être mises sur le marché de l'UE ou exportées à partir de celui-ci. Ces obligations s'appliquent à chaque expédition et requièrent une documentation et une vérification cohérentes.
Qu'est-ce qu'une déclaration de diligence raisonnable (DDS) ?
La déclaration de diligence raisonnable (DDS) est la pierre angulaire de la conformité au règlement EUDR. Elle représente le résultat formel de l'ensemble du processus de diligence raisonnable et constitue une garantie juridique que le produit satisfait à toutes les exigences réglementaires. Sans une DDS valide, aucun produit réglementé ne peut être légalement mis sur le marché de l'UE ou exporté depuis celui-ci.
Une DDS est une déclaration juridique formelle requise en vertu des articles 4 et 5 du règlement européen sur les droits de l'homme. La déclaration confirme que :
- Le produit a été évalué à l'aide d'un processus de diligence raisonnable structuré.
- Le risque de non-conformité est négligeable.
- Toutes les pièces justificatives sont complètes et exactes.
Une fois soumise, la DDS devient une confirmation juridiquement contraignante et doit être conservée pendant cinq ans en vue d'un audit ou d'une inspection éventuels.
En quoi consiste le processus de diligence raisonnable ?
Pour se conformer à l'EUDR, les entreprises doivent mettre en œuvre un processus structuré de diligence raisonnable qui garantit la transparence, la traçabilité et l'intégrité juridique de leurs chaînes d'approvisionnement. Ce processus n'est pas un exercice ponctuel, mais une obligation récurrente appliquée à chaque expédition concernée.
La procédure de diligence raisonnable prévue par le règlement EUDR comprend trois étapes obligatoires :
- Collecte d'informations: Recueillir des données sur le type de produit, le volume, l'identité du fournisseur, les dates de production et la géolocalisation de l'origine.
- Évaluation des risques: Évaluer le risque que le produit soit lié à la déforestation ou à des violations de la loi sur la base des pratiques des fournisseurs et des régions d'approvisionnement.
- Atténuation des risques: Si le risque n'est pas négligeable, il convient de prendre des mesures correctives telles que des audits par des tiers, des visites de sites ou des mises à jour de la documentation avant de poursuivre.
Chaque étape doit être documentée et répétée pour chaque nouveau lot ou expédition de produits réglementés.
Quels sont les défis les plus courants auxquels les entreprises sont confrontées dans le cadre de la mise en conformité avec le règlement EUDR ?
Malgré des orientations claires, de nombreuses entreprises rencontrent des difficultés opérationnelles et logistiques lorsqu'elles tentent de mettre en œuvre la conformité à l'EUDR.
Les défis les plus courants sont les suivants :
- Collecte de données auprès des petits exploitants: Les petites exploitations peuvent ne pas disposer d'outils GPS, de titres fonciers officiels ou d'un accès à l'internet.
- Infrastructure numérique limitée: Les régions rurales peuvent souffrir d'une mauvaise connectivité, ce qui affecte la collecte de données en temps réel.
- Coûts de mise en conformité élevés: Les PME sont confrontées à des obstacles financiers lorsqu'elles investissent dans les outils SIG, les audits et la documentation juridique.
- Chaînes d'approvisionnement complexes: Les réseaux à plusieurs niveaux réduisent la visibilité et augmentent le risque de traçabilité.
- Manque de clarté du régime foncier: La propriété légale ou les droits d'utilisation des terres peuvent être contestés ou non documentés dans certaines régions.
Ces problèmes peuvent entraîner des retards dans le dépôt des demandes de DDS, des documents incomplets ou des envois bloqués.
Comment les entreprises peuvent-elles surmonter les obstacles à la mise en conformité avec le règlement EUDR ?
Pour surmonter les difficultés pratiques liées à la mise en conformité avec le règlement EUDR, il ne suffit pas de respecter les listes de contrôle réglementaires. Les entreprises doivent adopter une approche proactive et stratégique adaptée aux réalités spécifiques de leur chaîne d'approvisionnement. En particulier pour les entreprises qui s'approvisionnent dans des régions à haut risque ou auprès de petits exploitants, la clé d'une mise en œuvre réussie réside dans le renforcement des capacités, la simplification des processus et l'exploitation de l'infrastructure numérique.
Pour gérer la conformité plus efficacement, les entreprises peuvent appliquer une combinaison de solutions pratiques et stratégiques :
- Formation des fournisseurs: Fournir une formation sur l'EUDR, l'utilisation du GPS et les pratiques de documentation.
- Boîtes à outils standardisées: Utiliser des modèles préformatés pour la collecte de données, les documents juridiques et les rapports de la DDS.
- Vérification par un tiers: Faire appel à des ONG locales ou à des auditeurs pour évaluer la conformité dans les régions à haut risque.
- Plateformes de collaboration: Utiliser des systèmes centralisés comme eudr.co pour partager les données, gérer les risques et déposer les déclarations DDS.
- Mise en œuvre rapide: Commencez à vous préparer à la mise en conformité avant les échéances afin d'identifier et de corriger les maillons faibles de la chaîne d'approvisionnement.
La planification proactive améliore la fiabilité des données et réduit les risques lors des inspections de contrôle.
Les certifications de tiers (par exemple, FSC, PEFC, RSPO, Rainforest Alliance) sont-elles suffisantes pour assurer la conformité au règlement EUDR ?
Les certifications telles que FSC, PEFC, RSPO, Rainforest Alliance et autres systèmes similaires ne remplacent pas les obligations légales de diligence raisonnable requises par le règlement européen sur le contrôle des drogues.
Si ces certifications de tiers peuvent soutenir le processus d'évaluation des risques d'une entreprise, elles ne dispensent pas les opérateurs de mener et de documenter l'ensemble du processus de diligence raisonnable de l'EUDR. Plus précisément, les certifications ne peuvent pas remplacer les éléments suivants
- Données de géolocalisation des parcelles de production (format WGS84).
- Vérification de la conformité légale dans le pays d'origine.
- Assurance d'absence de déforestation après le 31 décembre 2020.
- Soumission d'une déclaration de diligence raisonnable (DDS) via la plateforme TRACES-NT de l'UE.
Ces systèmes peuvent apporter une valeur ajoutée à l'évaluation de la crédibilité des fournisseurs et des pratiques environnementales, mais en vertu de l'article 9 du règlement européen sur les droits de l'homme, l'entière responsabilité juridique incombe à l'opérateur ou au négociant.
Les entreprises doivent considérer les certifications comme des preuves supplémentaires et non comme des mesures de conformité autonomes. Même les fournisseurs entièrement certifiés doivent faire l'objet d'une vérification indépendante et d'une collecte de données pour satisfaire aux exigences de l'EUDR.
Quels documents les entreprises doivent-elles conserver pour prouver leur conformité au règlement EUDR ?
En vertu de l'article 9 du règlement européen sur les droits de l'homme, les entreprises sont tenues de conserver tous les documents relatifs à la diligence raisonnable et à la conformité pendant au moins cinq ans. Cela comprend à la fois les dossiers internes et les documents obtenus auprès de fournisseurs ou de tiers.
Les documents obligatoires sont les suivants
- Données de géolocalisation: Coordonnées précises (format WGS84) des parcelles utilisées pour la production.
- Dates de production ou de récolte: Données horodatées pour vérifier l'alignement sur la date limite du 31 décembre 2020.
- Documents de conformité juridique: Titres fonciers, permis, contrats de travail et certificats environnementaux.
- Rapports d'évaluation des risques: Justifications des niveaux de risque attribués, y compris les sources et la logique utilisées.
- Preuves d'atténuation: Enregistrements des audits, des corrections apportées par les fournisseurs ou des examens par imagerie satellitaire si des risques ont été identifiés.
- La déclaration de diligence raisonnable (DDS): Tel que soumis par TRACES-NT, avec tous les journaux ou l'historique des versions.
- Communication avec les fournisseurs: Les courriers électroniques, les contrats ou les déclarations qui soutiennent la traçabilité et l'approvisionnement légal.
Ces enregistrements doivent être conservés dans un format accessible pour les audits ou les enquêtes des autorités nationales compétentes. Les entreprises doivent utiliser des systèmes de stockage de données sécurisés et organisés, idéalement avec des journaux horodatés et des protocoles de sauvegarde.
Le fait de ne pas conserver ou de ne pas fournir cette documentation peut entraîner des mesures d'exécution, même si la DDS a été soumise correctement.
Qui est responsable du respect des règles EUDR au sein d'une entreprise ?
La responsabilité juridique de la conformité incombe à l'"opérateur", c'est-à-dire à l'entité qui met des marchandises sur le marché de l'UE ou qui les exporte.
Cependant, la responsabilité opérationnelle est souvent répartie entre les différents services, notamment :
- Marchés publics: Collecte des données sur les fournisseurs et les marchandises.
- Conformité ou aspects juridiques: Évalue les obligations légales et les seuils de risque.
- Développement durable/GSE: Contrôle l'état de la déforestation et évalue la crédibilité de la certification.
- IT/Technique: Gère les systèmes SIG et les intégrations de la plateforme DDS.
La meilleure pratique consiste à nommer un coordinateur central de la conformité ou à mettre en place une équipe interfonctionnelle de l'EUDR pour assurer une documentation continue, des mises à jour et une réactivité aux alertes de risque.

Traçabilité et contrôle
La traçabilité est un élément essentiel de la conformité aux EUDR. Cette section explique quelles données doivent être suivies et comment.
Quelles sont les données de géolocalisation requises ?
Dans le cadre de l'EUDR, la traçabilité commence par des informations précises sur le lieu de production d'un produit. Les données de géolocalisation ne sont pas facultatives : elles constituent la pierre angulaire de la démonstration d'un approvisionnement sans déforestation et du respect de la législation. Les entreprises doivent s'assurer que leurs systèmes de données peuvent saisir et gérer avec précision les données géolocalisées.
Les entreprises doivent fournir des coordonnées de géolocalisation au niveau de la parcelle pour tous les produits relevant de l'EUDR. Il s'agit des produits suivants
- Latitude et longitude exactes (degrés décimaux WGS84).
- Limites des parcelles pour les grandes exploitations ou les coopératives.
- Date de la récolte ou de la production.
- Identité des fournisseurs et superficie des terres.
Ces données spatiales sont essentielles pour prouver qu'aucune déforestation n'a eu lieu après la date butoir de 2020.
Comment se fait la surveillance à distance ?
Dans le contexte de l'EUDR, la surveillance à distance joue un rôle essentiel pour vérifier qu'il n'y a pas eu de déforestation sur les terres où les produits sont fabriqués ou à proximité. Cette approche permet aux entreprises de valider les déclarations des fournisseurs de manière indépendante et à grande échelle, en particulier dans les régions où les audits sur le terrain peuvent s'avérer difficiles ou gourmands en ressources.
La surveillance à distance consiste à utiliser des outils numériques pour suivre les changements d'utilisation des terres et confirmer l'absence de déforestation dans les sources d'approvisionnement.
Les outils les plus courants sont les suivants
- Imagerie satellitaire.
- Plateformes de cartographie SIG.
- Alertes basées sur l'IA en cas de déforestation inattendue.
Ces technologies permettent de vérifier les données fournies par les fournisseurs et de détecter les risques environnementaux en temps réel, même dans les régions difficiles d'accès.
Que se passe-t-il si un fournisseur ne peut pas fournir de données de géolocalisation ?
Dans le cadre du règlement européen sur la protection des données, les données de géolocalisation ne sont pas facultatives : il s'agit d'une exigence légale fondamentale. Si un fournisseur n'est pas en mesure de fournir des coordonnées de géolocalisation précises au niveau de la parcelle (au format WGS84), les conséquences sont immédiates et importantes.
Tout d'abord, le produit concerné ne peut pas être légalement mis sur le marché de l'UE ou exporté à partir de celui-ci. Sans données de géolocalisation, les opérateurs ne sont pas en mesure de prouver que le produit a été fabriqué sur des terres qui sont restées exemptes de déforestation après le 31 décembre 2020, une condition obligatoire pour se conformer à la réglementation.
Cette situation expose l'opérateur à un risque juridique et interrompt le flux de marchandises tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Même si toutes les autres étapes de la diligence raisonnable sont achevées, un fichier de géolocalisation manquant ou invérifiable rend l'ensemble de la déclaration de diligence raisonnable (DDS) invalide.
Dans ce cas, les entreprises ont deux options principales :
- Exclure le produit de leur inventaire à destination de l'UE: Il s'agit souvent de la seule solution à court terme lorsque des contraintes de temps ou l'absence d'autres fournisseurs empêchent la mise en œuvre de mesures correctives.
- Travailler avec les fournisseurs pour collecter des données conformes: Il peut s'agir de déployer des dispositifs GPS, de mener des enquêtes sur le terrain ou de s'associer à des organismes de vérification locaux pour obtenir les coordonnées et la documentation nécessaires.
Les opérateurs sont encouragés à identifier les fournisseurs à haut risque ou non numérisés dès le début du processus de préparation à la mise en conformité. Il peut s'avérer nécessaire de fournir une assistance technique ou un financement pour la collecte de données géospatiales, en particulier lorsque l'on travaille avec des petits exploitants ou des coopératives dans des régions à faible connectivité.
L'absence de données de géolocalisation ne bloque pas seulement les expéditions, mais peut également entraîner des audits, des amendes ou des atteintes à la réputation si des marchandises non conformes sont découvertes sur le marché de l'UE.
En résumé, l'absence de données de géolocalisation est un obstacle à la conclusion d'un accord dans le cadre du règlement européen sur les droits de propriété intellectuelle (EUDR). Les entreprises doivent mettre en œuvre des stratégies solides d'engagement et de cartographie des fournisseurs afin d'éviter les perturbations et de maintenir un accès légal au marché.
À quelle fréquence les données de surveillance doivent-elles être mises à jour ?
La surveillance dans le cadre du règlement européen sur la diligence raisonnable n'est pas une exigence ponctuelle - il s'agit d'une obligation continue conçue pour garantir que tous les produits entrant ou sortant du marché de l'UE restent conformes au fil du temps. Des données statiques ou obsolètes compromettent l'intégrité de la déclaration de diligence raisonnable (DDS) et augmentent le risque d'infractions à la réglementation.
Les entreprises doivent régulièrement mettre à jour leurs données de surveillance afin de refléter les changements dans l'utilisation des terres, la composition de la chaîne d'approvisionnement ou les facteurs de risque régionaux. Des mises à jour sont notamment nécessaires dans les cas suivants :
- Avec chaque nouvel envoi: Chaque envoi de marchandises réglementées doit être accompagné de données de géolocalisation actualisées et spécifiques au lot. Même les livraisons récurrentes d'un même fournisseur doivent être validées individuellement pour garantir la cohérence et la conformité.
- Lorsque les conditions du fournisseur ou l'utilisation des terres changent: Si un fournisseur commence à s'approvisionner sur un nouveau site, étend sa production à un autre terrain ou connaît des changements en matière de propriété ou de droits fonciers, les données géospatiales correspondantes et les évaluations des risques doivent être révisées immédiatement.
- En réponse à la mise à jour de l'imagerie satellite ou aux alertes à la déforestation: Les entreprises qui utilisent des plateformes de télédétection ou de SIG doivent réagir aux alertes du système ou aux preuves visuelles de la perte de forêts en révisant et en mettant à jour les profils des fournisseurs et les déclarations DDS en conséquence.
- Suite à un changement dans la classification des risques réglementaires ou nationaux: Lorsque la Commission européenne met à jour le niveau de risque d'un pays ou publie de nouvelles orientations, il peut être nécessaire d'ajuster les données de suivi et la documentation pour refléter les exigences accrues en matière de diligence raisonnable.
Des mises à jour régulières sont essentielles pour garantir que les déclarations des DDS restent exactes, légalement défendables et alignées sur les dernières réalités du terrain. Des données de surveillance obsolètes ou incomplètes peuvent entraîner le rejet de cargaisons, des sanctions ou des rappels de produits.
Pour gérer efficacement ce processus, les entreprises doivent mettre en place des alertes automatisées, des calendriers de revérification des fournisseurs et des systèmes numériques capables de suivre l'historique des versions des données. Cela permet non seulement d'améliorer l'efficacité opérationnelle, mais aussi de démontrer que les autorités réglementaires sont prêtes à intervenir en cas d'inspection ou d'audit.
Quels sont les quatre éléments clés d'une surveillance efficace de l'EUDR ?
Un suivi efficace dans le cadre de l'EUDR n'est pas une tâche ponctuelle - il s'agit d'un système permanent et structuré conçu pour suivre l'utilisation des terres, détecter les changements et garantir la transparence de la chaîne d'approvisionnement.
Les quatre composantes essentielles sont les suivantes
- Collecte de données de géolocalisation: Les coordonnées au niveau de la parcelle (format WGS84) doivent être recueillies pour chaque ferme, forêt ou plantation. Pour les petits exploitants, un seul point peut suffire ; pour les parcelles plus grandes, une cartographie polygonale est nécessaire. Les données doivent inclure les dates de production ou de récolte et l'identification du fournisseur.
- Télédétection et vérification par satellite: Les entreprises doivent utiliser des images satellite à haute résolution et des outils de télédétection pour vérifier qu'aucune déforestation n'a eu lieu après le 31 décembre 2020. Ces outils fournissent une preuve visuelle objective et aident à valider les données de géolocalisation soumises par les fournisseurs.
- Cartographie des risques basée sur le SIG: Les systèmes d'information géographique (SIG) permettent de visualiser les risques. Les entreprises peuvent superposer les données relatives aux fournisseurs à des facteurs de risque externes tels que la proximité de zones protégées, de points chauds en matière de biodiversité ou de régions à faible gouvernance. Cela permet d'évaluer les risques et de prendre des décisions en matière d'atténuation.
- Mise à jour dynamique des risques: Le suivi doit s'adapter aux nouvelles informations. Les entreprises doivent mettre à jour les profils de risque des fournisseurs en cas d'alerte à la déforestation, de modification de la documentation ou de changement de la classification des risques d'un pays. Cela permet de s'assurer que les soumissions de DDS restent valables dans le temps.
Ces quatre éléments fonctionnent ensemble pour créer un système de conformité vérifiable et défendable. Le contrôle est la base de la détection des risques en temps réel et d'une diligence raisonnable juridiquement crédible.
Classification des risques et évaluation des pays
Cette section explique comment l'approche de l'UE basée sur le risque dans le cadre de l'EUDR influence l'étendue et la profondeur des obligations de diligence raisonnable. Comprendre la classification des pays est essentiel pour les entreprises qui cherchent à adapter leurs stratégies de conformité, à réduire l'exposition au risque et à allouer les ressources de manière efficace.
Qu'est-ce que l'approche basée sur les risques de l'EUDR ?
L'EUDR introduit un système de classification des pays à plusieurs niveaux afin de différencier les exigences en matière de diligence raisonnable en fonction du risque de déforestation associé au pays d'origine.
La Commission européenne classera les pays en trois niveaux de risque :
- Pays à faible risque: Il s'agit de juridictions où l'incidence de la déforestation est faible et où la gouvernance forestière est solide. Elles disposent généralement de systèmes fonciers fiables, de chaînes d'approvisionnement transparentes et d'une application efficace des lois environnementales. Pour les produits provenant de ces pays, les opérateurs peuvent bénéficier de procédures simplifiées de diligence raisonnable, y compris une documentation réduite et des vérifications moins intensives.
- Pays à risque standard: Il s'agit de la classification par défaut, qui s'applique en l'absence de désignation spécifique. Elle exige des entreprises qu'elles mettent en œuvre l'ensemble des mesures de diligence raisonnable : collecte d'informations, évaluation des risques et mesures d'atténuation, le cas échéant. La plupart des pays relèveront probablement de cette catégorie dans un premier temps, en particulier dans les premières phases de mise en œuvre du règlement européen sur les droits de l'homme.
- Pays à haut risque: Ces pays sont associés à une probabilité plus élevée de déforestation illégale, à une gouvernance faible ou à une application incohérente des lois forestières. Les opérateurs qui s'approvisionnent dans ces régions doivent faire preuve d'une plus grande diligence, notamment en appliquant des mesures de vérification plus approfondies, en fournissant une documentation plus détaillée et en procédant éventuellement à des audits par des tiers ou à des inspections sur le terrain.
Le niveau de risque attribué influencera directement le type et l'intensité de la diligence raisonnable qu'un opérateur doit exercer. Par exemple, pour s'approvisionner dans une zone à haut risque, il faudra justifier davantage que le produit est exempt de déforestation et produit légalement, avec des preuves solides à l'appui.
Il est important de noter que la classification des risques ne dispense pas les entreprises de se conformer à la réglementation. Même pour les pays à faible risque, les critères de traçabilité et d'absence de déforestation doivent être respectés. Toutefois, la classification aide les entreprises à concentrer leurs efforts de mise en conformité là où le risque de préjudice est le plus élevé.
Quand les niveaux de risque par pays seront-ils publiés ?
La liste officielle de classification des risques devrait être publiée d'ici le 30 juin 2025 par la Commission européenne. Elle classera chaque pays ou région producteur en fonction d'indicateurs vérifiés de manière indépendante, tels que les taux de déforestation, la qualité de la gouvernance, la capacité de mise en œuvre et la transparence des chaînes d'approvisionnement.
Jusqu'à ce que cette liste soit finalisée et rendue publique, tous les pays doivent être traités comme des pays à risque standard ou à risque élevé. Cela signifie que les entreprises doivent faire preuve d'une diligence totale pour toutes les régions d'approvisionnement, quel que soit leur statut environnemental ou de gouvernance perçu.
Aucune procédure simplifiée ne s'appliquera avant l'adoption officielle de la liste de risques. Les entreprises doivent éviter de considérer qu'un fournisseur ou une région présente un risque faible et se préparer à une mise en conformité complète de l'ensemble de leur chaîne d'approvisionnement.
Une fois publiée, la classification sera revue et mise à jour périodiquement. Les entreprises doivent suivre ces mises à jour de près, car les changements de statut d'un pays peuvent immédiatement modifier l'étendue de la diligence requise pour les produits provenant de cette région.
En résumé, même si l'approche fondée sur le risque permettra à terme de mieux cibler la mise en conformité, les entreprises doivent considérer toutes les origines comme potentiellement à haut risque jusqu'au 30 juin 2025. Une préparation solide et des systèmes adaptables sont essentiels pour gérer efficacement cette incertitude transitoire.

Exécution et sanctions
Il est essentiel pour la planification des risques de comprendre comment l'EUDR sera mis en œuvre et quelles sont les sanctions applicables. Les entreprises ne doivent pas seulement se concentrer sur la mise en place de systèmes de conformité, mais aussi sur la compréhension des mécanismes d'application que les États membres de l'UE mettront en œuvre dans la pratique.
Comment l'EUDR sera-t-elle appliquée ?
L'application de l'EUDR sera décentralisée mais coordonnée. Chaque État membre de l'UE est chargé de désigner une ou plusieurs autorités compétentes chargées de veiller à ce que le règlement soit mis en œuvre et respecté sur son territoire.
Ces autorités nationales sont dotées de pouvoirs importants, notamment :
- Réalisation d'audits et d'inspections: Annoncés ou non, ils couvrent les locaux professionnels, les entrepôts, les sites de production et les systèmes de documentation.
- Demande de documentation: Comme les déclarations de diligence raisonnable (DDS), les enregistrements de géolocalisation, les preuves d'origine légale et les dossiers d'évaluation des risques.
- Saisie ou blocage des envois: Interception des marchandises suspectées de non-conformité avant leur mise en circulation.
- Enquêter sur les plaintes ou les dénonciations: En particulier celles émanant d'ONG, de journalistes ou de communautés affectées dans les pays d'origine.
- Imposer des sanctions administratives ou juridiques: Y compris des sanctions financières, des interdictions de commercialisation et l'inscription sur des registres publics de non-conformité.
Pour faciliter la coopération et le partage d'informations par-delà les frontières, toutes les autorités fonctionneront via la plateforme centralisée TRACES-NT de l'UE. Ce système numérique permet de suivre en temps réel les soumissions de DDS, les résultats des audits et le statut de conformité dans l'ensemble de l'UE.
Chaque État membre doit également soumettre à la Commission européenne des rapports annuels sur l'application de la législation, détaillant le nombre d'inspections effectuées, les violations détectées et les mesures correctives prises. Cela permet d'assurer une surveillance et une responsabilité cohérentes dans l'ensemble de l'Union.
Les entreprises doivent se préparer à des inspections fondées sur les risques, à des audits aléatoires et à des enquêtes fondées sur des données, en particulier dans les secteurs ou régions à haut risque. Les autorités peuvent également déployer des images satellites, des alertes basées sur l'IA et des outils géospatiaux pour identifier de manière proactive les irrégularités.
Quelles sont les sanctions en cas de non-conformité ?
L'EUDR impose des sanctions strictes et de grande portée en cas d'infraction, ce qui reflète la grande importance environnementale et juridique du règlement.
Les sanctions possibles sont les suivantes :
- Amendes monétaires: Elles peuvent atteindre jusqu'à 4% du chiffre d'affaires annuel de l'opérateur dans l'UE, en fonction de la gravité et de la récurrence de l'infraction.
- Confiscation ou destruction des biens: Les produits qui ne répondent pas aux critères de l'EUDR peuvent être physiquement détruits, refusés à l'entrée ou retirés du marché.
- Saisie des recettes: Les autorités peuvent recouvrer les bénéfices réalisés sur la vente de marchandises non conformes.
- Interdictions d'accès au marché: Dans les cas graves ou répétés, les entreprises peuvent se voir interdire temporairement ou définitivement de commercialiser des produits réglementés sur le marché de l'UE.
- Dénomination publique: Les contrevenants peuvent être listés publiquement, ce qui peut nuire à leur réputation, entraîner une perte de confiance de la part des acheteurs et susciter un examen minutieux de la part des ONG et des médias.
L'application de la législation est conçue pour être proportionnée, dissuasive et efficace. Les entreprises qui font preuve de négligence, falsifient des données ou ignorent leurs responsabilités en matière de conformité sont susceptibles de se voir infliger des sanctions plus sévères que celles qui font preuve de bonne foi mais rencontrent des problèmes isolés.
Pour limiter les risques juridiques et financiers, les entreprises doivent mettre en place des systèmes de contrôle interne solides, former leur personnel aux protocoles de diligence raisonnable et conserver en permanence une documentation complète.
Pendant combien de temps les entreprises doivent-elles conserver les données relatives à la conformité au règlement EUDR ?
En vertu de l'article 9, paragraphe 3, du règlement (CE) n° 45/2001, les opérateurs (qui mettent des produits sur le marché de l'UE) et les gros négociants (qui vendent des marchandises réglementées déjà en circulation) sont légalement tenus de conserver tous les documents relatifs à la conformité pendant au moins cinq ans.
Cette période de conservation de cinq ans commence à la date à laquelle le produit a été mis sur le marché de l'UE ou exporté de l'UE, en fonction du rôle de l'acteur dans la chaîne d'approvisionnement.
Les entreprises doivent conserver les documents suivants :
- Déclarations de diligence raisonnable (DDS): Tel que soumis via la plateforme TRACES-NT, y compris les reçus de soumission et toute modification ultérieure.
- Géolocalisation et données de récolte: Coordonnées exactes (WGS84), limites de la parcelle et dates de production ou de récolte horodatées.
- Documentation sur le sourcing juridique: Titres fonciers, permis d'exploitation forestière, certificats environnementaux et respect des lois locales.
- Contrats et déclarations des fournisseurs: Accords, attestations ou politiques confirmant un approvisionnement légal et sans déforestation.
- Rapports d'évaluation des risques: Les évaluations internes ou tierces qui justifient la classification du risque du produit ou du fournisseur.
- Mesures d'atténuation et registres: Enregistrements des audits, de l'engagement du fournisseur, des mesures correctives ou des étapes de vérification par satellite.
- Journaux du système et correspondance interne: Preuve que les décisions de diligence raisonnable sont basées sur des processus traçables et vérifiables.
Ces documents doivent être facilement accessibles aux autorités nationales qui en font la demande. Bien que les dossiers papier ne soient pas interdits, l'archivage numérique avec des répertoires structurés, des protocoles de sauvegarde et des contrôles d'accès est fortement recommandé pour assurer la conformité à long terme et la préparation à l'audit.
Il est important de noter que le fait de ne pas présenter cette documentation, même s'il n'y a pas eu de déforestation, peut conduire à des mesures d'application. Les autorités réglementaires sont habilitées à imposer des sanctions sur la base du seul non-respect des procédures.
La tenue de registres détaillés et bien organisés est donc essentielle non seulement pour satisfaire aux obligations légales, mais aussi pour protéger votre entreprise contre les risques financiers et de réputation en cas d'inspection ou de litige.

Soutien de eudr.co
Pour naviguer dans les méandres du règlement européen sur la déforestation (EUDR), il faut non seulement bien comprendre les exigences légales, mais aussi disposer des bons outils pour les gérer efficacement. Des plateformes spécialisées comme eudr.co offrent un soutien essentiel aux entreprises qui cherchent à assurer leur conformité sans avoir à supporter le fardeau de systèmes fragmentés ou de processus manuels. Cette section décrit le fonctionnement d'eudr.co et la manière dont il soutient les différents acteurs de la chaîne d'approvisionnement.
Qu'est-ce que eudr.co ?
Eudr.co est une plateforme de conformité spécialement conçue pour aider les entreprises à respecter les obligations du règlement européen sur le développement durable. Contrairement aux outils ESG ou de développement durable, eudr.co se concentre sur les normes juridiques, techniques et de traçabilité détaillées du règlement.
La plateforme offre un environnement unifié dans lequel les entreprises peuvent gérer tous les aspects de la conformité à l'EUDR, de la collecte d'informations sur les fournisseurs et de données de géolocalisation à la production de déclarations de diligence raisonnable (DDS) et à leur soumission par le biais des canaux officiels de l'UE.
Son architecture s'adresse aussi bien aux petites qu'aux grandes entreprises grâce à sa flexibilité, son évolutivité et son interface conviviale. Qu'il s'agisse de gérer une seule ligne de produits ou une chaîne d'approvisionnement mondiale à plusieurs niveaux, eudr.co aide les organisations à mettre en place des flux de travail conformes qui sont à la fois fiables et vérifiables.
Comment eudr.co supporte-t-il la certification ?
Pour satisfaire aux normes rigoureuses de l'EUDR, les entreprises doivent valider non seulement la source de leurs produits, mais aussi leur production légale et leur traçabilité. Eudr.co comprend un ensemble d'outils qui répondent directement à ces exigences :
- Outils cartographiques basés sur le SIG pour vérifier l'emplacement précis et les limites des parcelles de production à l'aide de données satellitaires.
- Stockage de documents sécurisé par la blockchain pour empêcher toute falsification et garantir une piste d'audit immuable.
- Génération automatisée de DDS qui s'aligne sur les articles 4-5 de l'EUDR et réduit le travail administratif.
- Des tableaux de bord des risques en temps réel qui informent les utilisateurs des changements de statut des fournisseurs, de la classification des pays ou des alertes satellites.
- Intégration de TRACES-NT pour une soumission transparente des dossiers de conformité aux autorités de l'UE.
En regroupant ces fonctionnalités sur une seule plateforme, eudr.co raccourcit les délais de certification et minimise le risque d'erreur humaine lors du traitement des données et de l'établissement des rapports.
Qui peut bénéficier de l'utilisation d'eudr.co ?
Eudr.co est conçu pour un large éventail d'utilisateurs impliqués dans les chaînes d'approvisionnement réglementées par l'EUDR. Sa conception modulaire et ses paramètres de contrôle d'accès permettent à chaque type d'acteur d'utiliser la plateforme efficacement sans chevauchement de responsabilités.
- Les importateurs et les exportateurs peuvent automatiser la génération de DDS, collecter des données de géolocalisation et contrôler les risques liés aux fournisseurs en temps réel.
- Les négociants et les distributeurs bénéficient de tableaux de bord de traçabilité et de fonctions de conservation des documents.
- Les producteurs agricoles et les coopératives peuvent télécharger les données foncières, les dates de récolte et les références des fournisseurs directement depuis le champ.
- Les organismes de certification obtiennent un accès en lecture seule pour vérifier les documents lors des audits ou des inspections.
- Les détaillants et les fabricants ont accès à une transparence totale de la chaîne d'approvisionnement et à des rapports d'audit des exportations à des fins d'utilisation interne ou d'examen par les parties prenantes.
Cette conception basée sur les rôles aide chaque acteur à maintenir la conformité tout en contribuant à une chaîne de traçabilité coordonnée et vérifiable.
En quoi eudr.co diffère-t-il des outils ESG généraux ?
Contrairement aux plateformes ESG ou de chaîne d'approvisionnement conventionnelles, eudr.co est conçu pour respecter les seuils légaux de l'EUDR jusqu'au niveau de l'article. Elle offre un niveau plus élevé de spécificité et de pertinence juridique en intégrant des normes réglementaires dans chaque flux de travail.
Les principales différences sont les suivantes :
- Logique juridique intégrée alignée sur les articles 3 à 11 de la Déclaration universelle des droits de l'homme.
- Modules dédiés à la traçabilité, à l'analyse des risques de déforestation et à la conservation des documents.
- Des rapports de pré-audit et des alertes adaptés aux pratiques nationales d'application du règlement.
- Des modèles structurés et des formats de preuve qui correspondent aux exigences des autorités lors des inspections.
Les plateformes ESG génériques peuvent ne pas être en mesure de gérer des formats de géolocalisation précis (WGS84), des documents sur la légalité des forêts ou des métadonnées spécifiques aux DDS, ce qui fait d'eudr.co une solution plus fiable pour la mise en conformité avec le règlement EUDR.
eudr.co s'intègre-t-il à nos systèmes existants ?
Oui. Eudr.co est conçue pour s'intégrer dans les écosystèmes numériques existants sans nécessiter de modifications coûteuses. La plateforme offre :
- Accès à l'API pour l'intégration avec les systèmes ERP, de chaîne d'approvisionnement et d'achat.
- Options de téléchargement CSV et par lots pour la saisie ou la migration de données en masse.
- Modes de saisie manuelle des données pour les petits utilisateurs ne disposant pas de systèmes automatisés.
- Compatibilité avec les bases de données de certification, telles que FSC et PEFC, afin de recouper les références des fournisseurs.
- Interopérabilité des SIG et de la télésurveillance pour relier les outils satellitaires aux tableaux de bord de conformité.
Cette interopérabilité permet aux entreprises de tirer parti de leur infrastructure numérique existante tout en répondant aux exigences particulières de l'EUDR.
L'onboarding est-il complexe ?
Non. Le processus d'intégration est conçu pour être rapide et accessible, même pour les entreprises disposant d'une expertise technique limitée.
Les offres d'Eudr.co :
- Des guides de configuration étape par étape pour aider à mettre en place des profils d'entreprise, des listes de fournisseurs et des flux de travail de conformité.
- Modèles préchargés et champs déroulants pour réduire la saisie manuelle des données.
- Chat en direct et formation par des experts en conformité pour répondre aux questions relatives à la réglementation ou à la plateforme.
- Des options d'interface multilingues, qui facilitent l'utilisation par des équipes internationales et des réseaux de fournisseurs.
La plupart des entreprises peuvent être opérationnelles en quelques jours, en fonction du volume et de la structure de leurs données existantes. Le tableau de bord convivial réduit les courbes d'apprentissage et garantit une mise en conformité rapide.
Conclusion
Le règlement de l'UE sur la déforestation marque un tournant majeur dans la gouvernance de la chaîne d'approvisionnement mondiale. En exigeant que les produits soient exempts de déforestation, d'origine légale et entièrement traçables jusqu'à la parcelle d'origine géolocalisée, il établit une nouvelle norme juridique en matière de transparence et de responsabilité. Pour les entreprises qui exercent leurs activités dans l'UE ou qui commercent avec elle, il ne s'agit plus d'une initiative volontaire en matière de développement durable, mais d'une obligation réglementaire contraignante.
Les entreprises qui agissent rapidement en mettant en place des systèmes de traçabilité, en collectant des données de géolocalisation et en soumettant des déclarations de diligence raisonnable (DDS) par l'intermédiaire de la plateforme TRACES-NT seront mieux placées pour conserver leur accès au marché, éviter les sanctions et répondre aux attentes croissantes des parties prenantes.
La conformité à l'EUDR n'est pas seulement une question de gestion des risques réglementaires. Il s'agit d'un investissement stratégique dans la résilience à long terme, l'intégrité de la chaîne d'approvisionnement et la crédibilité de la marque sur un marché mondial de plus en plus axé sur l'environnement.